Allegro - Mai 2017
Créé le mercredi 7 juin 2017
Extraits de - Brèves de médecine - de la revue exercer
Allegro
Des chercheurs américains ont suivi 734 patients ayant débuté un traitement par warfarine pour une fibrillation auriculaire non valvulaire entre août 2011 et décembre 2013. 270 patients (36,7 %) des patients avaient eu une interruption du traitement par warfarine durant la 1re année. Parmi ces patients pour lesquels le traitement avait été arrêté, ils étaient 118 parmi les 218 (54,1%) à avoir eu une cardioversion électrique ou une ablation par radiofréquence, et 152 parmi les 516 (29,5%) à n’avoir pas eu une de ces deux procédures (p < 0,001). Ces deux procédures augmentaient donc l’arrêt du traitement. Avoir un score de CHA2DS2-VASc plus bas (score de risque embolique) était aussi un facteur prédictif d’arrêt (score moyen de 3 versus 3,7, p <0,001) alors que le risque mesuré à 3 est une indication d’anticoagulation. Être moins longtemps dans la zone thérapeutique recherchée selon l’INR était aussi un facteur prédictif d’arrêt (moyenne de 51,2 versus 65,5 %, p < 0,001).
D’après les auteurs, le problème est qu’actuellement nous ignorons si une cardioversion électrique ou une ablation par radiofréquence permet de garder durablement les patients en rythme sinusal et donc de les protéger du risque d’accident vasculaire ischémique. La fibrillation auriculaire non valvulaire est une maladie chronique et la prévention du risque d’accident vasculaire cérébral doit être également considérée de façon chronique. L’arrêt ou la poursuite d’un traitement anticoagulant doit être réfléchi et approprié qu’il y ait eu ou non une cardioversion électrique ou une ablation par radiofréquence. En attendant de nouvelles études, ces procédures ne devraient pas conduire à un arrêt du traitement anticoagulant.
JAMA Cardiol 2017. DOI:10.1001/jamacardio.2016.5041.
D’autres résumés de travaux scientifiques sont accessibles dans la rubrique « Brèves de médecine » de la revue exercer.
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