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Conseil Scientifique > Productions du Conseil Scientifique > Avis du Conseil Scientifique > Pas d’aspirine pour les patients à risque cardiovasculaire en prévention primaire | |
Dans cette catégorie: DE L'IMPORTANCE DE LA CONTINUITÉ DES SOINS EN MÉDECINE GÉNÉRALE L'approche centrée patient en médecine générale Iatrogénie médicamenteuse : constat et propositions Eviter la visco-supplémentation dans la gonarthrose Intérêt du score calcique dans l'évaluation du risque cardiovasculaire en médecine générale Vaccin Comirnaty® contre la Covid-19 chez l’enfant âgé de 5 à 11 ans : une aide à la décision Vaccin AZD1222 (AstraZeneca) contre la Covid-19 : une aide à la décision Vaccin Moderna mRNA-1273 contre la Covid-19 : une aide à la décision Décider selon les données de la science, y compris en période pandémique Covid-19 : y a-t-il une place pour l’hydroxychloroquine (Plaquénil®) en médecine générale ? Covid 19 : argumentaire scientifique sur le dépistage de masse et le confinement L’association entre nombre de médecins généralistes par habitant et santé populationnelle Le développement de pratiques infirmières avancées en soins premiers en France Fichiers joints: |
Pas d’aspirine pour les patients à risque cardiovasculaire en prévention primaireCréé le mardi 19 octobre 2021 Pendant de nombreuses années, plusieurs recommandations institutionnelles internationales et nationales, sociétés savantes, et communautés d’experts ont préconisé de prescrire de l’aspirine à faible dose (75 à 325 mg/j) aux patients à risque cardiovasculaires (CV) en prévention primaire. L’argumentaire scientifique allégué était que ce principe actif réduisait l’incidence des événements CV ischémiques. Cependant, ces opinions reposaient sur des analyses (et méta-analyses) conduites sur des critères secondaires, et/ou post-hoc et/ou dans des sous-groupes non préspécifiés, alors que le résultat sur le critère de jugement principal clinique de chaque essai n’était pas significatif1,2. Cette situation décalée par rapport aux données de la science illustre la nécessité de fonder les décisions thérapeutiques sur des preuves solides d’efficacité, ce qui en l’occurrence n’était pas le cas3. En 2018, trois essais randomisés comparant 100 mg/j d’aspirine à un placebo ont été publiés.
Sous aspirine au long cours, le risque annuel7 d’hémorragie gastro-intestinale, d’AVC hémorragique et d’hospitalisation pour hémorragie est respectivement estimé à 0,7/1000, 0,3/1000 et 3,6/1000. Il augmente avec l’âge. Rapportés au nombre de patients traités durablement par aspirine en prévention primaire, ces données suggèrent une iatrogénie importante de l’aspirine dans cette situation et pour un bénéfice clinique incertain. Compte tenu des résultats observés dans ces 3 essais randomisés en double insu de bonne qualité et du sur-risque hémorragique, il n’y a pas de place pour l’aspirine chez les patients en prévention CV primaire, qu’ils soient diabétiques ou pas, quel que soit leur âge, et y compris en cas d’artériopathie asymptomatique des membres inférieurs2,8,9. Références
Pour le Conseil scientifique du CNGE, Fichiers joints |