5/5 Communiqué de presse CNGE/SNEMG : Résultats de l’enquête nationale sur la Filière universitaire de médecine générale au 1er Janvier 2015
Créé le mardi 24 novembre 2015
Résultats de l’enquête nationale sur la Filière universitaire de médecine générale au 1er Janvier 2015.
Partie 5/5 : Le risque d’une FUMG à 2 vitesses.
Comme chaque année, le collège national des généralistes enseignants (CNGE) auquel s’associe le syndicat national des enseignants en médecine générale (SNEMG), publie un état des lieux de la filière universitaire en médecine générale (FUMG).
Ces données sont arrêtées au 1er Janvier 2015 et explorent des indicateurs de fonctionnement et de performance de la FUMG : effectifs enseignants/étudiants, offre de stage en 2ème et 3ème cycle, modalités de validation du D.E.S et publications au sein de la filière.
Les données analysées dans les précédents communiqués mettent en évidence des constats globaux sur la filière en termes de ratio étudiants/enseignants équivalents temps plein (ETP), d’offre de stage ou encore de publications. Si certains résultats peuvent être encourageants, ils ne doivent pas masquer une hétérogénéité importante entre les DMG.
Les ratios étudiants/enseignants ETP sont très disparates et varient de 54 à 231 soit du simple au quadruple. Les 10 DMG les plus dotés (mais dont le ratio reste nettement inférieur aux autres spécialités) ont un ratio inférieur à 75 alors que les 10 DMG les moins bien dotés ont un ratio supérieur à 125.
Sur le plan de l’offre de stage, seuls 9 DMG sur 35 sont actuellement en mesure de proposer un stage à l’ensemble de leurs étudiants de 2ème cycle alors qu’ils sont 8 à ne pas pouvoir proposer ce stage à plus 15% de leurs étudiants. La durée de réalisation de ces stages n’est pas homogène et varie de 15 jours à 3 mois. Seuls 23 DMG proposent un stage ambulatoire validant le pôle femme-enfant.
Les publications entre DMG sont également très disparates et sont significativement liées au nombre d’enseignants universitaires nommés. Sur l’année civile 2014, 11 DMG n’ont aucune ou 1 seule publication à leur actif alors que 11 DMG en comptabilisent 8 ou plus.
Ces disparités entre les DMG rendent nécessaire l’établissement et la mise en œuvre d’un plan de développement de la filière universitaire sur 10 ans afin de permettre un développement plus harmonieux. L’aggravation de ces disparités risque, à terme, de générer une FUMG à 2 vitesses avec d’un côté des DMG proposant une formation et une recherche plus performante et de l’autre, des DMG en difficulté. Si le contexte ne change pas, ces inégalités renforceront l’hétérogénéité de la formation et risquent de retentir sur le nombre et la qualité des futurs professionnels formés dans les territoires.
Les résultats complets de l’étude paraîtront dans le numéro 122 de la revue exercer (www.exercer.fr).
Dr Matthieu Calafiore Pr Vincent Renard
Président du SNEMG Président du CNGE
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