Communiqué de presse SNEMG : 40% des postes d’internes sont orientés vers la médecine générale
Créé le jeudi 13 juillet 2017
40% des postes d’internes sont orientés vers la médecine générale
La répartition des futurs postes dévolus aux internes ayant récemment passé les épreuves classantes nationales a été décidée par le ministère des solidarités et de la santé. A l’issue des arbitrages, 3313 postes sur 8281 sont orientés vers la médecine générale, soit 40% du total[1].
Ce chiffre est en baisse conséquente par rapport à 2012 où cette répartition était de 47%[2]. Il s’explique par la création récente de plusieurs diplômes d’études spécialisées nécessitant d’être pourvus.
Bien que cette diminution ait de quoi surprendre compte tenu des besoins de médecins généralistes au sein des territoires, le SNEMG se réjouit que la création des nouveaux D.E.S n’ait pas diminué la part d’internes orientés vers la médecine générale en deçà de 40%.
Il est désormais important de pouvoir former ces futurs internes de médecine générale dans des conditions satisfaisantes afin qu’ils se sentent prêts à exercer une des spécialités les plus exigeantes.
Le SNEMG rappelle que pour être formés, les internes de médecine générale bénéficient de nettement moins de moyens que dans les autres disciplines. En 2017 le ratio enseignant équivalent temps plein/étudiants reste 8 fois moins important en médecine générale que dans les autres disciplines. Le D.E.S de médecine générale est le seul à ne durer que 3 ans, ce qui est parfaitement inadapté en regard du niveau de compétence à acquérir. Seuls 2% des internes peuvent accéder à un poste de chef de clinique de médecin générale.
Ce contexte amène une part importante des jeunes médecins généralistes à s’éloigner de l’exercice de la discipline ce qui constituera autant de médecins qui manqueront dans les territoires.
Par conséquent, le SNEMG demande :
- La poursuite des nominations d’enseignants généralistes avec la nomination de l’ensemble des enseignants reconnus aptes par le Conseil national des universités.
- La poursuite de l’augmentation du nombre de chefs de clinique de médecine générale
- Le passage de la durée du D.E.S à 4 ans avec une maquette de stage résolument tournée vers l’exercice en milieu ambulatoire et cohérente avec les tâches demandées aux médecins généralistes.
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Organiser une formation de qualité pour les futurs internes de médecine générale, c’est leur permettre d’exercer la discipline une fois diplômés et éviter une fuite vers d’autres modes d’exercice dont les territoires et la population n’ont pas besoin.
Dr Anas Taha, Président du SNEMG.
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