Communiqué de presse SNEMG du 17 Février 2020 - Nouveau ministre, nouveau départ ?
Créé le lundi 17 février 2020
Nouveau ministre, nouveau départ ?
Le Syndicat national des enseignants de médecine générale (SNEMG) a pris acte du départ de Mme Agnès Buzyn du gouvernement en tant que ministre des Solidarités et de la Santé et de la nomination de M. Olivier Véran à sa succession.
Alors que tous les acteurs sont désormais unanimes sur l’intérêt que peut procurer la maîtrise de stage et l’importance de la formation des futurs médecins généralistes pour le système de santé, les patients et les territoires, le SNEMG constate qu’aucun effort réel n’a été réalisé ces 3 dernières années à ce sujet par le ministère des Solidarités et de la Santé.
L’ancien cabinet ministériel a négligé les problématiques de la filière universitaire de médecine générale qui restent les mêmes voire qui s’aggravent depuis 3 ans avec :
- Des rémunérations des Maîtres de stage des universités (MSU) dont les retards sont cesse croissants mettent en danger la dynamique de recrutement.
- Un ratio enseignant équivalent temps plein/étudiants qui reste notoirement bas à 1/80 et qui n’a pas bougé depuis 2017 où il était calculé à 1/84,6 alors que les autres disciplines ont une moyenne de 1/10 !
- L’absence de tout plan de nominations d’enseignants associés alors que tous les ans des candidatures ne sont pas retenues, l’absence de tout plan de nominations de chefs de clinique de médecine générale alors qu’un interne de médecine générale a 20 fois moins de chance de pouvoir être chef de clinique que dans les autres disciplines ce qui n’est pas admissible.
- Une absence persistante d’un accès des MSU aux ressources bibliographiques des universités dont ils dépendent ou d’une représentativité aux conseils facultaires.
Le SNEMG espère que l’arrivée de M. Olivier Véran sera l’occasion d’un dialogue constructif et productif avec le ministère comme cela devrait pourtant être le cas sur un sujet qui met en jeu la formation des futurs médecins généralistes dont la population a terriblement besoin.
Dr Anas TAHA
Pour le bureau du SNEMG
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