Communiqué de presse SNEMG du 26 juin 2018
Créé le mardi 26 juin 2018
Les conditions d’encadrement des internes de médecine générale ne s’améliorent pas
Comme chaque année, le Syndicat national des enseignants de médecine générale (SNEMG) a rapproché le nombre d’enseignants universitaires équivalent temps plein avec le nombre d’étudiants inscrits dans le Diplôme d’études spécialisé (D.E.S) de médecine générale.
Voici les données au 1er janvier 2018 :
|
Données au 1er janvier 2018
|
Données au 1er janvier 2017
|
Nombre d’étudiants inscrits en 2e cycle d’études médicales (DFASM)
|
25685
|
25825
|
Nombre d’étudiants inscrits en 3e cycle de médecine générale
- En stage
- Ayant terminé leurs stages (sans avoir validé leur diplôme)
|
15187 (-1,7%)
11043 (-3,5%)
4144 (+3,6%)
|
15443
11443
4000
|
Nombre d’enseignants (exprimés en équivalent temps plein)
|
176,5 (-3,3%)
|
182,5
|
Ratio enseignants équivalents temps plein/étudiants
|
1/86 (-1,6%)
|
1/84,6
|
Le SNEMG constate une diminution du ratio enseignants ETP/étudiants, pourtant déjà extrêmement bas. La diminution des étudiants de 3e cycle de médecine générale qui n’est pourtant pas souhaitable, ne suffit pas à compenser la baisse des enseignants les encadrant.
Cette diminution du nombre d’enseignants fait suite à la décision de ne pas tenir compte des départs à la retraite lors des nominations de 2017. Bien que la politique gouvernementale soit à la diminution du nombre de nominations de façon globale, bien que la médecine générale bénéficie théoriquement de l’attention des tutelles, le SNEMG rappelle que le ratio encadrant/encadrés en médecine générale est le plus faible de toutes les disciplines de très loin. La médecine générale doit donc faire l’objet d’une politique de rattrapage surtout dans le contexte des difficultés démographiques. Si les tutelles souhaitent que les étudiants se destinent à la médecine générale pour s’installer dans les territoires, il faut une politique volontariste ce qui n’est toujours pas le cas concrètement.
Depuis, le SNEMG a pris acte de la récente nomination de 25 enseignants associés mais rappelle qu’il faudrait beaucoup plus pour atteindre un ratio acceptable de 1/30.
Dr Anas Taha
Président du SNEMG
|