Communiqué de presse SNEMG : Le choix des jeunes dépend de l’offre de formation
Créé le vendredi 17 octobre 2014
Communiqué de presse du 17 octobre 2014
Le choix des jeunes dépend de l’offre de formation
La densité actuelle en médecins généralistes installés et pratiquant la médecine de premier recours diminue. De plus, les médecins privilégient les zones urbaines déjà dotées en écartant certains territoires. Il en découle une inégalité d’accès aux soins de la population.
La procédure de choix aux Epreuves Classantes Nationales permettant la répartition des internes par spécialité et par région vient de se terminer. L’année dernière, 95% des postes de médecine générale seulement avaient été pourvus à l’issu de ce choix. Cette moyenne ne rend pas compte des disparités de répartition entre les régions. Certaines étaient plébiscitées par les internes de médecine générale et d’autres devant composer avec des effectifs réduits par rapport aux postes normalement disponibles. Il est donc pourtant vital que ces jeunes internes choisissent la pratique de la médecine générale pour garantir un accès aux soins de premier recours à la population.
Or, l’enseignement de la discipline et surtout la maitrise de stage en zone urbaine, semi urbaine et rurale contribuent à familiariser les internes avec une discipline et une pratique jamais abordées jusqu’ici dans leur cursus. L’intérêt d’un tel encadrement universitaire pour l’installation des médecins généralistes appelle des décisions fortes et immédiates de la part des Ministres de tutelle en termes de dotation et de revalorisation de la filière universitaire de médecine générale.
LE SNEMG s’étonne qu’au-delà de la volonté affichée et déclamée oralement des tutelles d’améliorer l’offre de soins de premier recours, dont la médecine générale est un pilier, les moyens ne soient pas donnés ni même envisagés pour permettre un réel développement de la filière universitaire de médecine générale.
Le SNEMG réclame des mesures rapides et indispensables à tous les maillons de la filière, depuis la valorisation de la maitrise de stage, la nomination d’enseignants de médecine générale en nombre suffisant pour former les généralistes de demain, jusqu’au clinicat et au post clinicat permettant le développement des carrières universitaires nécessaires pour garantir la qualité de la formation des étudiants.
L’offre de soins de demain se prépare aujourd’hui. Ceux qui remettront ces mesures à plus tard devront en porter la responsabilité.
Pour le bureau du SNEMG
Dr Matthieu Calafiore, Président
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