Communiqué de presse SNEMG : Le projet de loi de santé : Qu’en est-il du groupe de travail sur la médecine générale ?
Créé le mardi 17 mars 2015
Le projet de loi de santé : Qu’en est-il du groupe de travail sur la médecine générale ?
Le 9 Mars, Madame la Ministre des Affaires Sociales et de la Santé annonçait la synthèse de ce qui a été retenu des 4 premiers groupes de travail sur le projet de loi de santé.
Mais qu’en est-il du groupe de travail présidé par le Pr Pierre-Louis DRUAIS sur la place du médecin généraliste dans le système de santé ? La médecine générale est pourtant le centre de gravité des soins primaires et de la médecine ambulatoire que Madame la Ministre appelle de ses vœux.
Qu’en est-il de la revalorisation de la maîtrise de stage via son intégration à la ROSP ? Former les futurs médecins généralistes du système de santé, leur donner l’envie de pratiquer en ambulatoire et pratiquer des soins dont la qualité a été démontrée ne constitue-t-il pas un objectif suffisant de santé publique ? Est-il acceptable que, depuis sa création il y a 18 ans, la rémunération de la maîtrise de stage n’ait fait l’objet que d’un unique rattrapage, et seulement partiel, sur l’inflation ? Quelle profession accepterait cela ?
Qu’en est-il du développement professionnel continu qui a été ramené à une seule formation annuelle et une seule formation pédagogique hors quota ? Qui pense qu’il est possible de former les futurs médecins si l’accès à une formation de qualité n’est pas rendue possible ? Quel pays se féliciterait que la formation de ses médecins soit de 2+2 jours maximum par an ?
Alors que va commencer l’examen du projet de loi de santé à l’Assemblée Nationale, le Ministère des Affaires Sociales et de la Santé ne doit pas fuir ses responsabilités. Nous attendons la confirmation officielle du doublement du nombre de postes de chefs de clinique de médecine générale promis par Madame la Ministre, après la confirmation orale donnée il y a quelques jours. Le SNEMG met en garde le Ministère et n’acceptera pas que lui soit notifiée une fin de non-recevoir concernant ses revendications. Cela équivaudrait à l’annonce d’un divorce entamé avec les médecins généralistes qui serait de surcroît consommé avec ses enseignants.
Le SNEMG attend rapidement des mesures concrètes pour permettre l’enseignement de la médecine générale dans des conditions décentes. Les solutions existent et figurent dans le rapport Druais. La balle est dans le camp des pouvoirs publics.
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