Communiqué de presse SNEMG : Projet de loi de santé : Les enseignants de médecine générale
Créé le mardi 13 janvier 2015
Projet de loi de santé :
Les enseignants de médecine générale entendus ?
L’année 2015 va voir arriver au parlement la Loi de Santé dont le projet est connu depuis plusieurs semaines.
La fin 2014 avait vu naître un signal fort émis conjointement par le Ministère de la Santé et le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche par la création de la sous-section 53-03 de médecine générale au Conseil National des Universités (CNU).
Toutefois, la profession de spécialiste en médecine générale est en plein tumulte face à des réformes qui semblent ne pas tenir compte de la pertinence des soins ambulatoires.
Le ratio enseignant/internes de médecine générale est toujours catastrophique à 1/100, alors qu’il faudrait un ratio de 1/25. La nomination d’enseignants titulaires et associés est comme chaque année totalement inadaptée aux besoins, malgré les engagements pris dans la loi HPST…
De plus, à ce jour, le nombre de Maîtres de Stage des Universités est insuffisant pour garantir la généralisation du stage de deuxième cycle à tous les étudiants et la généralisation du SASPAS à tous les internes de médecine générale. Le nombre de Chefs de Clinique de médecine générale reste à un niveau très insuffisant pour garantir le développement de la recherche et le renouvellement des enseignants de médecine générale. L’absence de post clinicat décent ne fait qu’aggraver la situation.
Le SNEMG a été reçu avec les autres membres du Front Généraliste ce lundi 12 janvier par Mme la Ministre de la Santé, Marisol Touraine et prend acte des engagements prononcés en réunion, à savoir :
- L’intégration possiblede la fonction de MSU dans la rémunération sur objectif de santé publique (ROSP), pour compenser le blocage des honoraires pédagogiques depuis 2008.
- La discussion sur le Développement Professionnel Continu, ses modalités et sa gouvernance, qu’il soit dans le cadre d’une formation hors quota ou non.
- La promotion de la Filière Universitaire de Médecine Générale (FUMG) dans toutes ses dimensions par l’ouverture de négociations entre le Ministère de la Santé, les représentants de la médecine générale et le MESR pour doter la FUMG d’enseignants en nombre
La Ministre de la Santé veut placer le patient au centre de la Loi de Santé. Nous partageons ce point de vue. Il faut juste ne pas omettre de mettre des professionnels de soins primaires correctement formés en face d’eux…
Bonne année 2015
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