CP CNGE avril 2014 - Effectifs d'enseignants et d'étudiants en médecine générale
Créé le mardi 15 avril 2014
COMMUNIQUE DE PRESSE DU CNGE
Effectifs d’enseignants et d’étudiants en médecine générale - Une situation de plus en plus tendue dans les facultés de médecine
L’enquête nationale annuelle du CNGE a dénombré au 01/01/2014 dans les 35 facultés françaises, 14376 internes inscrits dans le cursus du Diplôme d’études spécialisées (D.E.S) de médecine générale. Parmi ces derniers, 3697 sont inscrits en 1ère année du D.E.S, 3444 en 2ème année, 3626 en 3ème année, les 3609 autres se situant au-delà des 3 ans du D.E.S sans avoir achevé leur cursus.
Pour encadrer ces 14376 internes, on dénombre 33 Professeurs titulaires des universités, 9 Maîtres de conférences titulaires des universités, 68 Professeurs associés mi-temps et 127 Maîtres de conférences associés mi-temps, soit au total 139 postes équivalents temps plein universitaires.
Le ratio enseignants temps plein/internes s’établit donc à 1/103, alors que le ratio souhaitable serait au moins de 1/20. Ce ratio reste à moins de 1/100 depuis plusieurs années sans aucun rattrapage.
Si les internes de médecine générale représentent la moitié des internes rentrant en D.E.S, toutes spécialités confondues, les titulaires universitaires de médecine générale représentent moins de 1% des titulaires universitaires de médecine de France.
La situation est de plus en plus préoccupante puisque en 2012-2013, 2897 internes ont validé leur D.E.S. et 2888 ont soutenu leur thèse d’exercice. Ainsi, année après année, les flux sortants sont nettement plus faibles que les flux entrants, avec de plus en plus d’étudiants n’ayant pas validé leur cursus. Malgré les efforts des équipes des départements de médecine générale, leurs moyens humains ne leur permettent pas de mettre en place les procédures universitaires requises en temps réel pour tous les internes.
Ce constat ne marque aucune amélioration par rapport à l’année dernière. A l’heure où la crise de la démographie médicale s’aggrave dans les territoires, la formation initiale qui constitue un levier très important pour motiver les étudiants à exercer la médecine générale, ne bénéficie toujours pas des mesures nécessaires.*
Contact Presse : Professeur Vincent RENARD 06.25.80.33.29
* Cartier T. et coll. Propositions pour l’organisation des soins primaires en France. exercer 2012;104:212-9 http://www.exercer.fr/numero/104/page/212/ (en accès libre)
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