CP CNGE mai 2013 - Alerte concernant les effectifs d’enseignants et d’internes en médecine générale
Créé le jeudi 30 mai 2013
Alerte concernant les effectifs d’enseignants et d’internes en médecine générale
L’enquête nationale annuelle du CNGE a dénombré au 01/05/2013 dans les 35 facultés françaises, 13 288 internes inscrits dans le cursus du Diplôme d’études spécialisées (D.E.S) de médecine générale. Parmi ces derniers, 3489 sont inscrits en 1ère année de 3ème cycle, 3363 en 2ème année de 3ème cycle, les 6436 autres se répartissant entre les internes en 3ème année et les internes au-delà des 3 ans n’ayant pas achevé leur cursus.
Pour encadrer ces 13 288 internes, on dénombre 29 Professeurs titulaires des universités, 8 Maîtres de conférences titulaires des universités, 61 Professeurs associés et 114 Maîtres de conférences associés, soit au total 124 postes équivalents temps plein universitaires.
Le ratio enseignants temps plein/internes s’établit donc à 1/107, alors que le ratio souhaitable serait au moins de 1/20. On ne constate aucune amélioration de ce ratio puisqu’il était de 1/105 à la même époque l’année dernière.
De manière similaire, il est extrêmement inquiétant de constater que le nombre de chefs de cliniques de médecine générale se dégrade également, avec 76 chefs de cliniques des universités et 11 chefs de cliniques associés pour toute la France.
Si les internes de médecine générale représentent la moitié des internes toutes spécialités confondues, les chefs de clinique de médecine générale comptent pour moins de 3% de tous les chefs de clinique, les 124 postes enseignants temps plein de médecine générale pour moins de 2.5% des enseignants universitaires de médecine.
Aucune amélioration de cette situation catastrophique n’est envisagée, aucun plan de rattrapage n’est à notre connaissance prévu, aucune volonté des tutelles ne se manifeste malgré les demandes pressantes.
Ces conditions ne permettent pas à l’évidence d’améliorer l’enseignement et la recherche en médecine générale malgré le dévouement et la disponibilité des enseignants. A l’heure où la crise de la démographie médicale s’aggrave dans les territoires, il est paradoxal de constater que les mesures* permettant d’améliorer la motivation des étudiants à se former et exercer la médecine générale ne connaissent aucun écho.
* Cartier T. et coll. Propositions pour l’organisation des soins primaires en France. exercer 2012;104:212-9 http://www.exercer.fr/numero/104/page/212/ (en accès libre)
Contact Presse : Professeur Vincent RENARD 06.25.80.33.29
|