CP CNGE / Recommandation HAS : prise en charge des patients suspects de COVID-19 en première ligne
Créé le lundi 29 juin 2020
Recommandation HAS : prise en charge des patients suspects de COVID-19 en première ligne
L’épidémie COVID-19 a révélé des lacunes de la politique sanitaire et notamment de l’oubli de l’importance de la 1re ligne, au détriment de la qualité de la réponse médicale et de la pertinence de l’organisation du système de santé.
A la lumière des données scientifiques et dans le contexte du déconfinement, la prise en charge en médecine générale de nouveaux patients suspects de COVID-19 devra bénéficier des données scientifiques issues de la recherche, du contexte du premier recours, et d’une approche centrée sur les patients.
La recommandation de la Haute Autorité de santé (HAS)1, qui a été saisie par le Collège national des généralistes enseignants (CNGE) pour ce faire, a été élaborée par les universitaires de médecine générale avec l’apport du Collège de la médecine générale (CMG) et de la Société de pathologie infectieuse de langue française (SPILF).
Les messages élaborés dans cette recommandation sont primordiaux pour chaque nouveau patient suspect de COVID-19 et pour contrôler l’épidémie. Ils confirment que la prise en charge de la majorité des patients relève du secteur ambulatoire, que l’évaluation initiale et le suivi sont à effectuer de manière préférentiellement présentielle, que l’examen clinique avec la mesure de la saturation est déterminant pour la décision médicale.
La recommandation apporte les éléments nécessaires pour la prise en charge adaptée des patients symptomatiques et asymptomatiques, sur l’utilisation de la PCR, de la sérologie et sur l’isolement.
Le CNGE demande à tous les médecins généralistes de s’appuyer sur cette recommandation pour le bien des patients et de la collectivité. La prise en charge des patients a été particulièrement complexifiée dans cette période par le sensationnalisme médical et médiatique, par la promotion de traitements insuffisamment évalués ou de rapport bénéfices/risques défavorables.
La qualité des soins ne supporte pas l’esbroufe, le désir exacerbé de notoriété ni l’auto-promotion.
Il est plus que temps de privilégier une démarche éthique, en accord avec les données de la science et respectueuse des patients. Les universitaires de médecine générale et l’ensemble de la communauté de médecine générale ont cette ambition.
1 https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2020-06/reco399_rr_covid_premier_recours_mel.pdf
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