Enquête nationale Covid 19 et Médecine générale
Créé le jeudi 26 mars 2020
COMMUNIQUE DE PRESSE DU COLLEGE NATIONAL DES GENERALISTES ENSEIGNANTS
Paris, le 26/03/2020
Enquête nationale Covid 19 et Médecine générale
La médecine de première ligne a un rôle clef à jouer dans la gestion de l’épidémie actuelle, pour prendre soin des patients et n’adresser à l’hôpital que ceux qui en ont besoin.
Or, peu de données étaient jusque-là disponibles au niveau national ou international quant à l’organisation des soins de premier recours pour faire face à une crise d’ampleur.
Le CNGE a coordonné une première enquête en collaboration avec de nombreux partenaires (CMG, SFMG, SFTG, SFDRMG, Fayr GP, SPPIR, FNCS, IJFR, Mission RESPIRE, AVEC Santé, ASALEE) afin de dresser un premier état des lieux pour en informer tous les acteurs.
L’enquête menée en ligne du 14/03/2020 au 21/03/2020 a fait l’objet de 7 481 connexions dont 5 490 réponses complètes au questionnaire avec un échantillon de répondants en grande partie représentatif de la population des médecins généralistes français.
Les résultats préliminaires montrent que la grande majorité des médecins généralistes (71%) se sont organisés pour faire face à l’épidémie en :
- mettant en place des espaces dédiés lorsque cela était possible (80 %),
- ouvrant des plages de consultations dédiées au COVID (76%),
- augmentant le temps consacré à répondre à leurs patients par téléphone (86 %),
- augmentant le nombre de téléconsultations (28%).
L’enquête confirme également le manque de matériel dont disposent les médecins généralistes pour faire face à l’épidémie, seuls 21 % disposaient de surblouses et 26 % de lunettes de protection. Au moment de l’enquête, 14 % des médecins généralistes déclaraient ne plus disposer du moindre masque à leur cabinet.
L’enquête nous montre également que le canal « DGS urgent » constituait au moment du recueil la principale source d’information sur l’épidémie.
Cet état des lieux, reflète la situation de la semaine dernière et sera adapté et répété régulièrement. Ces données permettent d’informer les acteurs des soins premiers, et la connaissance de la réalité du terrain doit permettre d’adapter les recommandations destinées au premier recours.
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